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Publié le par Pierre-Antoine

Notre coq national en a pris un sacré coup dans les plumes…

Non, non, je ne parle pas de rugby… on ne tire pas sur un homme à terre, encore moins quand ils sont trente et pèsent près de 3 tonnes, de muscles en plus (faut savoir être prudent).

Non plus de Nicolas, dont la presse s'empresse de multiplier les conquêtes féminines avec moult photos à l'appui.

Non plus de nos chers syndicats, très chers syndicats, à en croire les révélations d'une presse qui s'empresse de révéler les dessous d'une "déjà avant jugement"  malversation financière.

Non, je parle de nous, nous les citoyens qui ont pour emblème le coq, gaulois de préférence.
Le seul  animal capable de chanter alors qu'il a les pieds sur un tas de fumier. Il paraît même que c'est pour ça qu'on l'aurait pris pour emblème national.

Comment ça ? à vous on ne vous a pas volé dans les plumes ?

Bizarre ça, n'auriez-vous pas appris la dernière en date ? Il paraît que nous sommes entrés dans une période de rupture. Rupture, rupture, vous avez  dit rupture ?
Laissez-moi vous rafraichir la mémoire, voici ce que dit le dictionnaire :

rupture n. f. 1. Action de rompre, fait de se rompre; son résultat. Rupture d’une branche, d’un câble. . MED Déchirure subite d’un vaisseau, d’un organe. Rupture d’anévrisme.
 2. Cessation, changement brusque. Rupture d’équilibre, de rythme. ­ En rupture de stock: les marchandises d’un stock étant devenues insuffisantes pour satisfaire les commandes. ­ Rupture de pente: modification brutale de la pente d’un terrain. ­ Rupture de charge: transbordement de marchandises d’un véhicule à un autre.  Fait de rompre, d’annuler (un engagement, un projet, etc.). Rupture de contrat.
 3. Séparation de personnes qui étaient liées.

Bon d'accord les mauvaises langues diront que le cas n° 3 est d'actualité.

Mais pour le reste, avez-vous remarqué un changement brusque dans les résultats ?

Le baril de pétrole est à plus de 80 $, et le prix à la pompe va encore augmenter, avec de substantiels bénéfices pour le trésor public. (Trésor certes, public… ah bon ?)

Les cheminots ont pris les ouvriers en otages et ont obtenu que leurs primes soient intégrées dans le calcul de leur retraite. Comme ça on aura un régime spécial dans un régime spécial… deux fois spécial. Du coup les autres fonctionnaires vont demander à bénéficier du même privilège.

Il devrait bientôt (janvier 2008) y avoir une mesure de service minimum, mais pas du tout en réquisitionnant les salariés des entreprises de transport, juste en réorganisant les horaires avec les salariés non grévistes. Ce qui revient à dire que cette mesure si elle avait été appliquée dès cette rentrée, elle n'aurait rien changé.

Il paraît qu'il va y avoir un grenelle de l'environnement. Chaque fois qu'il y a une grève des transports en commun (moins polluant), les citoyens se tournent vers la voiture (chacun la sienne), augmentant ainsi le taux de CO2 dans l'atmosphère… Les syndicats vont-ils payer une écotaxe à chaque fois ?

Les impôts baissent (paraît-il, mais moi j'ai rien vu) le pouvoir d'achat devrait augmenter (pour qui ?) Les prélèvements obligatoires, quelques soient les noms et appellations (CSG, Taxes, Forfait) eux augmentent.

Les prix augmentent, normal il faut bien répercuter la hausse des matières premières. Mais lorsque vous avez comme revenus de 700 à 1200 € par mois, la soustraction est beaucoup plus lourde à digérer que si vous avez de 7000 à 12000€ de revenus mensuel. Et je ne vous parle pas des ceux qui ont de 70 000 à 1 200 000 €, pour eux l'augmentation d'un plein de berline de luxe va chercher dans les quelques dizaines d'euros par mois, guère plus que pour ceux qui sont en bas de l'échelle. Et en plus à eux on ne brûle pas leur voiture, elles sont dans de spacieux garages au fin fond de vastes propriétés.

Bientôt les autoroutes (construites à l'époque avec l'argent du contribuable) et les stations services ne seront accessibles qu'à ceux qui en auront les moyens. Voilà une bonne mesure pour faire baisser le nombre d'accidents.

Et les plumes du coq dans tout ça ?

Mais tout simplement, dans la dialectique…
Il a prit un sacré coup dans les plumes, pour lui voler ses plumes… on le déplume et il continue à chanter…

Tiens ça me fait penser à cette phrase que j'ai lu quelque part :

"Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme.
Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr.
Ce qui arriva du temps de Lot arrivera pareillement. Les hommes mangeaient, buvaient, achetaient, vendaient, plantaient, bâtissaient ; mais le jour où Lot sortit de Sodome, une pluie de feu et de soufre tomba du ciel, et les fit tous périr.
Il en sera de même le jour où le Fils de l’homme paraîtra. (Luc ch. 17 v. 26à30)

Qu'est-ce qui en sera de même ?
Que les hommes vivent leur vie sociale ?
Non, rien que de plus normal...
Tout simplmeent qu'ils vivent insouciants des temps dans lesquels nous sommes. Qu'ils continuent à chanter alors qu'on leur vole leurs plumes.

Cordialement

Pierre-Antoine

Publié dans Actualité

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